On passe la nuit sur le parking du centre culturel très calme, malgré le réveil au doux son des camions poubelles venant chercher le verre. Au moins, on est debout et un beau brouillard nappe les villages autour, annonçant une journée ensoleillée, à n’en pas douter.
Direction la ville de Dinant, sur les conseil de notre guide bruxellois, Patrick. Effectivement, c’est tout mignon. On se fait directement un promenade matinale dans le centre, le long de la tumultueuse Meuse sur la « croisette », comme ils l’appellent. Il y a pas mal de touristes et c’est normal, c’est très agréable de se balader sous ce soleil qui nous fait nous dénuder les bras. Nous allons visiter la collégiale (pas compris la différence avec une église), un bâtiment fort intéressant avec son clocher bulbeux en oignon noir et ses pierres grises sombres. A l’intérieur, de beaux vitraux colorés donnent une jolie lumière rosée aux murs.
Un peu partout dehors, nous voyons de grandes sculptures de saxophones peintes aux différentes couleurs des pays composant l’Europe ; et pour cause, c’est ici que naquit Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone. Il construit cet instrument de musique et déposa son brevet en 1846, il voulait inventer un instrument pouvant servir en extérieur avec une grosse résonance et qui se rapprocherait des sons des instruments à cordes « ce n’est pas le matériau qui compte mais les proportions ». Nous apprenons tout ça au petit musée gratuit dédié à Monsieur Sax avec de belles reproductions de cuivre et des boutons pour activer différentes musiques, au grand damne de Lola qui n’a pas du tout l’air d’apprécier cette musique et nous regarde en attendant devant la porte d’entrée. Pour l’anecdote, Adolphe Sax figurait sur les billets de 200 francs belges.
Il est temps pour nous de faire demi-tour et de reprendre notre montée à travers la forêt ; nous nous sommes garés sur le parking de la citadelle qui se trouve sur la falaise plus haut, donnant une belle vue sur la ville, et comme on ne voulait pas débourser 20€ pour un téléphérique, on utilise donc nos jambes, même si Lola traîne la patte. Décidément, c’est la déprime pour elle, là…
De retour au camion, on se prépare un petit frichti sur fond de musique de saltimbanques, les VRP ; avant de reprendre la route pour un petit crochet par la France, qui se trouve à moins d’une demi-heure. Cette escapade française pour trouver à changer une de nos bouteilles de gaz Kill Bill fut un échec « on verra le remplissage en Allemagne, va » et on rebifurque vers la Belgique pour aller nous poser sur un coin dodo prévu pour accueillir les camping-caristes avec remplissage d’eau gratuite. Parfait, on va pouvoir se faire une bonne grosse douche chaude avec toute cette eau à notre disposition. Enclenchement du chauffe-eau « clac ! » La flamme ne tient pas. On essaie plusieurs fois sans résultat. Ba, on se la joue comme au bon vieux temps, à la dur, avec l’eau froide qui vient tout juste de sortir du robinet de remplissage. Heureusement, le soleil est encore là et pas de vent donc ce n’est pas une de nos pires douches, on va dire, mais quand même, c’est limite. Il va falloir que Guillaume jette un œil plus poussé à notre chauffe-eau car passer Novembre et début Décembre sans eau chaude, ça va être sacrément compliqué pour garder une hygiène décente.
Il ne se passe pas une journée, dernièrement, sans qu’on se fasse la blague (demi-blague) « et on arrête, on rentre là ! », signe qu’on commence à vraiment saturer de certaines choses et des petites bricoles qui « merdoient » sur Robert. « On va pas laisser tomber, quand même, on serait trop déçus après et pour faire quoi… » philosophe Guillaume ; oui, c’est vrai mais y a des jours où on en a raz-le-coquillard quand même…
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