« Nous, on est réveillé à 7h30 max le matin. » Tu parles, 8h30 Lola commence à bailler d’ennui, attendant sa balade du matin alors que nos yeux se décollent doucement. Une fois, le lit plié, nous filons direct chez les voisins : Robert ne sera plus que notre voiture-hôtel dans les semaines à venir car la chaleur d’Oscar et l’espace qu’il y a dans un camping-car ne peuvent rivaliser avec notre modèle réduit sur roues.
La météo est mitigée mais nous avons repérée une petite balade en forêt qui commence aux pieds du cimetière. Nous voilà partis pour 8km : on grimpe sec vers un point de vue donnant sur la ville en contre-bas et les montagnes suisses au loin. C’est que ça tient le rythme, ces bêtes-là ! « On voulait tester les capacités de chacun pour voir le niveau et les possibilités ! Après un mois de voyage, vous reviendrez avec 10 ans de mois (rire) ». La balade est à l’image de nos retrouvailles : un délice. Nous marchons entre de belles mousses vertes et au détour d’un virage, un champ de perce-neiges printanières : improbable. Les bourgeons des arbres ont même commencés à se former ; la nature semble un peu déréglée et le froid manquait crûment cette année. Sur le chemin du route, nous saluons un homme qui coupe du bois « il s’est attaché à un arbre ?! » Le pauvre misère à faire tomber une énorme branche, prise dans un autre arbre « you need some help ? – Danke, danke ! » Il ne fallait pas moins de trois paires de bras pour faire basculer tout ça. La BA de la matinée !
Après 2h de bonne promenade, nos ventres commencent à grougrouter et nous revoilà tous les cinq, chacun sa place autour de la table, devant nos assiettes de pâtes-pesto, plat iconique de Maître Guillaume. 15H, nous décollons, en mode convoi de français, direction l’Allemagne pour se rapprocher de notre visite de demain : un bien beau château de princesse. Nous nous faisons plusieurs arrêts « point d’eau » avec plus ou moins d’efficacité. « No drink, no drink » Bon, on vient de remplir les cuves d’Oscar à coup de dizaines de bidons de 10 et 8L quand une habitante nous interpelle pour nous alerter sur la qualité de l’eau que nous puisons dans l’abreuvoir à côté de la ferme. Viviane, ne parlant pas un mot d’anglais, nous entame un mime « de quelqu’un qui prend sa douche » et la femme repart le sourire aux lèvres. Maintenant l’eau va devenir une des priorités car qui dit cuves pleines d’Oscar, dit douche chaude à disposition : on va pouvoir revivre de manière civilisée pendant quelques temps avec une bonne odeur florale sous les bras. On ne refuse pas un peu de luxe, quand même !
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