Parc Naturel de Langwarder Groden

Bon, ce matin, on se pose un peu pour voir vers où nous emmène les deux, trois prochains jours. Clairement, on a été un peu gourmands pour espérer aller jusqu’à la côté mitoyenne entre Allemagne et Pays-Bas pour voir des phoques, car toute la route qu’on fera dans un sens, il faudra la faire dans l’autre pour nos rendez-vous à Hambourg. Maintenant, allons-nous visiter Brême, qu’on ne fera peut-être pas en Septembre et qui a l’air chouette ou bien on reste par ici pour profiter des paysages tant qu’on y est ? Nous optons donc pour la deuxième option, la nature nous appelle après cette folle recherche mécanique.

Direction donc le Parc Naturel de Langwarder Groden, donnant sur la mer de Wadden et les deux embouchures des fleuves Veser et Elbe : environnement très marécageux donc propice à l’observation d’oiseaux ; et c’est exactement ce que nous allons faire. Arrivée sur un parking en bord de digue à 11h, 11h30 on mange des wraps et partons pour une longue balade les pieds dans la vase et les yeux vers les cris de volatiles. Il y a tout un circuit accessible uniquement à pieds donc on n’est pas embêté par les moteurs. Nous pouvons même apprécier le son du sable vaseux qui se gorge d’eau dans un crépitements de petites bulles. Lola est en mode chien de chasse avec la truffe bien tendue dans les airs à l’affût des odeurs marquées du bord de mer. Autour de nous, nous pouvons voir de multiples oiseaux qui cohabitent ensemble : des mouettes rieuses haut dans le ciel, des avocettes au bec incurvé, des sternes à tête noire, des huîtriers au bec rouge vif et bons nombre de bécasseaux qui pataugent sur le bord de l’eau. « Mais, on dirait des oies ! » Incroyable, une centaine de gros oiseaux à tête noire s’envolent dans les airs, passent au-dessus de nous et vont se reposer un peu plus loin pour picorer je ne sais quoi. Ce sont des bernaches nonnettes : elles tirent leur nom du plumage noir qui leur enserre la tête comme un voile de religieuse. Traditionnellement, elle niche dans les îles arctiques et migrent l’hiver notamment sur la côte allemande. On est vraiment bien tombé. Elles font un barouf de tous les diables mais elles sont bien belles à observer aux jumelles ; bien entendu, Lola aussi n’en perd pas une miette.

L’endroit est très agréable et on en profite pour se faire une pause lecture, méditation et sieste au soleil. Entre la mer et la route, toute la digne est utilisée pour faire paître des brebis et leurs tous mignons choubidous agneaux. Instant carte postale has-been fleurs bleues pour les amoureux. Une après-midi vraiment chouette aux paysages reposants et au vent entêtant. On en redemande même.

Du coup, on pousse la route un peu plus loin dans le creux de la baie de Jade où on pose Robert sur un parking de camping-caristes gratuit, bondé d’allemands, qui nous saluent chaleureusement et dont nous prenons le dernier petit emplacement, pile pour nous : en place pour la balade de demain !

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