« Quelle heure il est ? – 7h30 » Pas mal, enfin c’était sans compter le changement d’heure avec le passage à l’hiver. Nuit classique alors. Guillaume se sent mieux ce matin, alors que de mon côté, c’est le début de la misère : mal de crâne, mal de gorge, toux qui arrive et fatigue dans le corps, bref, ça sent le roussi.
On se fait violence malgré tout et allons voir le Musée d’Histoire Naturelle de Karlsruhe, repéré précédemment : on trouve une place de parking gratuite à 15mn à pied et on laisse Lola au camion.
10h pétante nous entrons dans le bâtiment. Après nous être acquittés de la note d’entrée, 5€ par personne, c’est quasi donné vu la grandeur et la qualité du musée. En ce dimanche, il y a pas mal d’enfants sur place, mais ils sont plutôt calmes et attentifs aux choses qui les entourent. Tant mieux, ça repose un peu nos crânes fiévreux.
Vu notre forme, on commence directe par les salles que nous préférons : direction le premier étage, salle des insectes avec coléoptères, papillons, fourmis, chenilles en tout sens, sous vitrine, dans des tiroirs, dans des tubes, des gros modèles reproduits en mode statue de cire. Gros plus de ce musée ; il y a des spécimens vivants dans des térariums et c’est vraiment chouette de pouvoir voir des coléoptères bougés et pas juste punaisés « ils auraient pu enlever l’étiquette à la banane quand même ». On ouvre tous les tiroirs, on veut tout voir. Nids d’abeilles, frelons, termites : toujours incroyable tout cet univers des petits qui peuplent la majorité de notre planète ! Déjà 1h pour une salle, ça file, « si on a un enfant, je peux te dire qu’on sera toujours fourré dans des ateliers nature… »
On passe ensuite dans les autres salles de l’étage, avec de nombreux animaux empaillés d’Afrique : lion, lionne, hyène, autruche « trop rigolo le porc-épic ! » puis une grande salle avec toujours des empaillés, mais cette fois, des communs : sangliers, lapins, lièvres et tout un tas d’oiseaux, de mulots, souris, poules, hirondelles, chouettes, hérons… tout y passe et on va tout voir, même si on ne s’attarde pas trop trop ; c’est qu’on préfère les voir gambader dans la nature en vrai ceux-là. Les reconstitutions des milieux naturels sont très sympas et donnent un vrai « plus » à ce genre de vitrines. Premier étage terminé !
On descend donc au rez-de-chaussée : d’autres vitrines avec chat sauvage, sanglier, loups, chamois. On se moque un peu de la petite queue de l’élan « alors qu’il a un si long museau, c’est bizarre. » La suite de la visite se fait par une grande partie sur la géologie. Nous découvrons avec plaisir que les explications sont bilingues allemand-français. On peut donc lire, rapidement, les panneaux sur les séismes, les plaques tectoniques, les volcans. Une animation. Bien entendu, on file essayer : c’est une machine qui reproduit sous nos pieds, différents tremblements de terre pour ressentir les oscillations et l’effet produit sur le corps. Ça déménage quand on passe les 7 sur l’échelle de Richter.
Salle suivante et cette fois, pour le plus grand plaisir de Guillaume : les minéraux. C’est une bien belle collection avec un très grand nombre de pierres en tout genre, tous plus beaux et extraordinaires les uns que les autres. Les couleurs sont toujours sublimes « j’aimerai trop en trouver dans la nature », rêve Guillaume l’aventurier « toutes ces pierres à polir ! » On passe un moment à admirer la gigantesque améthyste violette foncée exposée : on est loin de notre petite trouvaille finlandaise violet pâle.
Avant dernière salle : on passe dans un autre temps. Ici, tout un tas de fossiles et de reproductions de dinosaures. Des centaines de moulages exposés avec des peintures qui imaginent le visuel associé. On reste pantois devant la taille impressionnant du crâne de tricératops et surtout de tyrannosaure « je peux rentrer en entier dans sa gueule, on aurait pas fait les fiers à cette époque. »
La fatigue est bien là, mais on continue, il ne nous reste que l’aile droite du bâtiment donc on y plonge. C’est la partie « reptiles » et on se regarde mutuellement, eux et nous, à travers les vitres des vivariums. Serpents verts, phasmes de dizaines de centimètres, lézards qui se dorent la pilule sur les branches, crocodiles, tortues à trompe : le trait d’union avec les dinosaures aucun doute.
Allez, dernière salle et pas des moindres. Des grands aquariums avec méduses, poissons tropicos, anémones aux incroyables couleurs fluo, crevettes trop mignonnes, hippocampes, mollusques, requins, oursins qui bougent, raies et leurs bouches rigolotes « c’est Dora, elle a l’air tellement douce. C’est le modèle pour le contouring des Instagrameurs en fait ! »
Après 4h à piétiner, on est clairement épuisé. De retour au camion, Guillaume prend la suite des opérations pendant que je végète sur le siège passager, j’ai tout donné pendant la visite, je suis lessivée. Je m’accorde une petite sieste de 20mn, pendant que mes deux compères vont se balader dans le jardin d’à-côté pour me laisser tranquille.
Allez ! C’est qu’il y a encore une bonne heure de route jusqu’à notre immanquable rendez-vous de demain : Europa-Park ! Bon, il est vrai que c’est vraiment pas le moment idéal pour aller faire des manèges à sensation ; mais de toute façon, les billets sont ni échangeables ni remboursables donc pas le choix là ! Ibuprofène 400 à fond et let’s go then !
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