Et c’est parti pour une journée inoubliable !
Le réveil sonne à 6h45 et les corps engourdis se lèvent difficilement. Je me demande comment je vais bien pouvoir tenir toute cette journée vu la fièvre qui envahit mes membres et ma tête. Mais 8h30 arrive vite et il faut aller rejoindre l’arrêt de bus qui nous emmène en moins de 10mn aux portes du parc. Le bus est bondé mais, gros point positif, le chauffeur ne nous fait donc pas payer. Ça commence bien. Le soleil est de la partie et l’excitation nous fait oublier notre rhume.
9h pétante on passe les portes, sans aucune fouille des sacs « ça débite, ça débite. » Guillaume trouve une carte papier du site et, là, « on est perdu ! » Ce parc est immense, en même temps, c’est le plus grand parc d’attraction d’Europe, mais on ne comprend rien de rien au plan : beaucoup trop d’informations, pas assez de légendes.
Bon, Guillaume replie cette carte et on marche au gré du vent et de la foule autour. Et oui, malgré le fait d’être un lundi (on avait fait attention à pas tomber un week-end), il y a beaucoup de monde, beaucoup d’enfants, des poussettes, des chiens en laisse, des ados au sac à dos jusqu’aux fesses, des couples guindés et des sponsorisés Adidas rouge. On regarde tout ce qui nous entoure, des murs aux touristes.
On se retrouve un peu par hasard dans le quartier français et on commence donc notre épopée « manèges à sensations » par le Moulin Rouge : une longue montée en spirale pour une descente dans le noir avec quelques effets de lumière. Pas ouf pas ouf. Derrière nous, on entend des jeunes français qui parlent d’attractions « de dingue » et on suit leur conseil en téléchargeant l’application du parc, beaucoup plus efficace pour se repérer : vive la technologie ! Guillaume peut enfin noter les manèges que l’on veut faire, leur temps d’attente, leurs caractéristiques et le chemin pour y aller : c’est tellement grand qu’on a vite fait de se perdre. Allez ! On repart en Tour d’Europe… mais à pied cette fois !
Deuxième attraction : la station Mir, dans le quartier russe, avec un manège en marche-arrière, dans des wagons pivotants. Bon, clairement, ça n’est vraiment pas ceux que je supporte le mieux « ça m’brasse ! » On enchaîne ensuite par les Pays-Bas où on passe devant une jolie devanture de pirates. « 10 minutes d’attente, on se le fait ? – Allez ! » On monte donc à bord d’une barque et c’est une bien belle virée sur une rivière tranquille qui nous attend. Les décorations à échelle 1 autour de nous sont splendides et on suit les aventures d’un pirate dans les contrées lointaines de ce qui ressemble aux Indes. On est hyper content d’avoir fait cette attraction et on se dit qu’il faut aussi prendre le temps de faire ce genre de petite découverte toute mimi entre deux mégas manège « à retournement d’estomac. »
Quatrième attraction : des montagnes russes, dans le quartier viking de Scandinavie, à l’ancienne dans des wagons juste tenus aux cuisses et sur une grande structure en bois. Vibrations au maximum et haut-le-cœur garanti. Bon, certes, il faut faire 50mn d’attente mais ça va être un peu partout comme ça sur les plus grandes attractions. Heureusement, les files d’attente sont bien conçues et on ne s’ennuie pas trop ; il y a tout un tas de trucs à regarder et de décoration à tripoter. Je sors pour le première fois le bricolage de Guillaume pour maintenir mes lunettes en place sur mon nez pendant les retournés acrobatiques et les loopings ; manquerait plus que je vois plus rien, ça s’rait l’pom-pom.
11h passé et on décide de se faire la pause de midi maintenant, pour être un peu en décaler avec tous les gens. On se trouve un petit coin au soleil où un gentil lutin nordique et des macareux nous regardent croquer nos bons wraps fait-maison « on les aura au moins vu robotisés, ces oiseaux ! » J’accuse un peu le coup, entre maladie et adrénaline, les corps commencent à fatiguer. Un bon café (froid) du thermos et ça repart !
Cinquième attraction : le Blue Fire, un grand 8, dans le quartier islandais. Avec un départ à plat de 100km/h en 2,5 secondes et un grand looping, l’heure d’attente aura été méritée (même si le manège ne dure que 2,20mn… pas fifou le rapport attente/sensation, mais c’est comme ça partout…)
Après ce gros « shoot d’adrénaline », on prend le temps de se balader dans les différents quartiers et regarder de ci-de là toutes les décorations d’Halloween : gros budget citrouille. Espagne, Autriche, Angleterre. On se fait une pause « jeu d’évitement de lasers » où on rentre un par un dans la pièce. En mode commando. On se fait aussi un grand classique des manèges : le champignon à balançoires aériennes : moment paisible.
Et c’est parti pour notre sixième grosse attraction. On tombe par hasard, dans le quartier français, sur le Silver Star : le plus grand 8 d’Europe avec ses 73m de haut, ses 130km/h et les 4G de force centrifuge. On se fait les 40mn d’attente avec sous les yeux toute une rétrospective sur Mercedes, le sponsor de cette dinguerie de montagne russe. Un de nos préférés : des vraies sensations de chute libre avec des descentes à pic du wagon à plusieurs reprises. Bras en l’air et gorge hurlante : après 3mn de sensation forte, on se regarde tous les deux décoiffés et le sourire aux lèvres.
Septième et dernière attraction : Voltron, le clou du spectacle. La grande nouveauté du parc dans le tout nouveau tout beau quartier croate. Bien entendu, encore une heure d’attente ici. Le décor tout autour est en mode Tesla avec faisceaux électriques et ambiance « inventeur fou ». The best of the best. Des sensations fortes, deux départs à l’arrêt, une montée à pic : la conception du circuit est surprenante. Encore et toujours les bras en l’air, on a nos fesses qui ont décollé plusieurs fois du siège. « Wa ! On se sent vivant là ! »
Nos corps nous disent stop, là, c’est bon. On est claqué mais on se fait un dernier manège pour enfants : dans des wagons pivotants, munis de pistolets lasers, il faut viser des monstres aquatiques. Pour une fois, je mets une grosse pâté à Guillaume : 75000 contre 25000 points, je rentre dans la classe « barracuda ».
17h on sort du parc les yeux cernés et on attend patiemment notre bus de retour qui nous ramène à bon port jusqu’à notre Lola, heureuse comme jamais, de nous retrouver. Des petites courses rapides et une bonne balade à notre « croûte » qui étouffait dans un Robert qui a passé toute la journée en plein soleil ; on est content de retrouver notre lit et la PPAP « position parallèle au plafond » (comme dirait ma maman).
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