Réveil du matin sous un bel arc-en-ciel après une nuit orageuse de bout en bout. Point positif de vivre autant de tonnerre en camion : Lola reste maintenant sur son coussin et ne cherche plus à aller se cacher sous le volant donc c’est qu’elle est de plus en plus en confiance avec nous et c’est très satisfaisant de la voir évoluer sereinement dans ce sens là.
Ce matin, nous prenons la route direction les Thermes d’eau chaude de Petran et arrivons sur place à 9h30 pétante. Sur le parking, des camions sont encore endormis et nous nous faufilons entre les marres de boue laissées par les fortes pluies des derniers jours.
Au loin, nous voyons un pont en pierre et à côté un bassin duquel s’échappe de la brume. Nous sommes au bon endroit. Guillaume a les yeux qui scintillent : « ça fait tellement longtemps que j’ai pas pris un bain », se rappelle-t-il. Trois femmes sont déjà à faire trempette : des québecoises (quel bonheur cet accent!). Vite vite en maillot de bain et plouf dans cette eau moyennement chaude mais c’est très agréable. « On dirait un canard » car effectivement je tourne en rond en faisant de la brasse : au sol de la vase un poil gluante. La technique de Guillaume « ça vaut le coup, je te promets » : sortir de l’eau tout mouillé pendant quelques minutes pour rerentrer dans le bassin et la trouver encore plus chaude. Nous avons une vingtaine de minutes seuls et heureusement que nous sommes arrivés très tôt car un bus, littéralement, de jeunes albanais (une quinzaine de personnes) arrivent. Nous avons bien profité pendant une bonne heure de la tranquillité et nous laissons donc notre place aux locaux du samedi matin.
Ça valait le coup : le cadre est très beau et, malgré l’odeur de souffre à laquelle nous nous habituons assez vite, on dit jamais non à une baignade en eau tiède.
Nous reprenons la route ragaillardis vers le Lac « Blue Eye » avec encore un brave demi-tour pour 2h30 de route.
En court de route, nous nous trouvons un chouette spot de pique-nique avec vue sur des gorges. Du coup, on prend le temps de se faire une balade en bord de rivière avec notre louloute car pas de chiens en vue. Nous ne regardons pas la montre et profitons de ce moment pour faire des photos, des ricochets, de la recherche de cailloux à tailler, observer les arbres morts, jouer avec Lola… nous aimons ce sentiment de quiétude sans rien qui nous presse, sans rien qui nous attend véritablement et en même temps quand « tout est possible » (c’est mon letmotiv du voyage).
Sur la route jusqu’au lac, nous nous arrêtons à chaque station essence/gaz qu’on croise pour essayer de trouver un vendeur qui aurait le fameux adaptateur aux bouteilles françaises qui ne se vissent pas mais se clipsent. Nous faisons chou blanc : impossible de trouver ça alors que chaque vendeur voulait bien nous remplir la bonbonne en GPL sans soucis. On verra en Grèce si on peut trouver un adaptateur ou alors il faudra qu’on trouve une autre solution. Affaire à suivre du côté du gaz : c’est une autre grosse mission du voyage en camion car sans gaz pas de cuisine chaude, pas de frigo quand on est arrêté et pas de chauffage si le froid arrive ; bref, il faudra résoudre ça avant la Turquie et la Roumanie surtout, sinon nous finirons en petits glaçons.
Avec tout ça, nous arrivons au lac pour le coucher de soleil (un vrai moment de liesse pour Guillaume).
Ce soir sera donc notre dernière nuit en Albanie, avec la balade autour du lac pour demain matin et un passage en Grèce (tant attendue) pour le début d’après-midi.
Laisser un commentaire