Monte Nero degli Zappini

Notre point de chute pour cette nuit est calme, une fois que toutes les voitures des randonneurs sont parties et qu’il ne reste plus que les milliers d’étoiles pour voisines nocturnes. « Guillaume… Y a une voiture qui s’est garée à côté… » 1h30 du matin. 5 hommes ont décidé de faire les foufous avec la mini-bosse de neige qu’il y a à deux pas de nous. Des rires interminables, des batailles de boule de neige, qui durent presque une heure. On se demande comment ils peuvent tant s’amuser « ils voulaient absolument voir de la neige eux. » Avec tout ça, difficile de se rendormir quand tous les sens sont en mode vigilance et écoute intensive des moindres bruits. Le réveil est plutôt « marmottant » mais de toute façon la météo nous dit bien qu’on ne fera pas grand-chose ce matin. Des rafales de vent et notre première chute de neige 2024. Les sommets autour se voilent et se découvrent par intermittence d’un épais brouillard. Allez, aux devoirs ! Malheureusement, la connexion internet est plutôt réduite entre ces volcans donc Guillaume laisse de côté le « resize » et le « post » des photos.

Une brèche de soleil. On enfile vite nos chaussures de marche et le harnais de louloute et nous partons nous promener dans les coulées de lave et cratères du Sentier Nature de Monte Nero degli Zappini, à 1700m. « Ho regarde, une église à ciel ouvert, trop rigolo. » Nous sommes seuls sur le sentier et arrivons dans une genre de plaine avec de hautes herbes folles jaunies par l’automne, des chardons toutes épines dehors et ce sable volcanique noir. Nous découvrons un petit cratère sur lequel nous grimpons pour aller voir au centre. Superbe. Et hop ! Trois, quatre beaux cailloux dans notre sac ; si j’écoutais Guillaume, on aurait emmener carrément un pan du volcan. Les couleurs sont très spéciales, allant du violet pâle, au rose saumon, au orange cuivre, au rouge rouille et toujours ce noir profond, brillant par endroit. Le temps se dégrade assez vite et nous nous retrouvons dans le brouillard, ce qui donne une ambiance « film d’horreur » à tout ça. Nous passons devant le refuge où de la fumée sortant de la cheminée nous informe de la présence de randonneurs rentrés au chaud. En moins de 2 heures, nous avons pu avoir une autre vue de ce parc volcanique exceptionnel. Quelle plaisir.

Au départ, nous avions décidé de quitter la zone pour aller chercher le soleil du bord de mer ; mais un spot dodo au départ d’une autre randonnée dans les cratères ouest de l’Etna nous a fait changé d’avis. Nous allons donc du côté du Piano dei Grilli où, après une longue route pavée, nous élisons domicile dans cette zone volcanique forestière, où naturellement le réseau passe moyennement et où aucune lumière ne vient troubler cette nuit fraîche et étoilée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *