Les nuits en forêt sont sans conteste les plus calmes et réparatrices, pas de « salvatics pigs » n’ont plus pour nous renifler le derrière pendant le pipi nocturne « va bene ! » Une fontaine est en libre service juste à côté et Guillaume sort « l’embout voleur » qui nous aide bien quand le robinet est récalcitrant. Et hop ! Le plein fait en quelques minutes et on repart pour de nouvelles aventures.
45mn de route et on arrive sur le grand parking gratuit de Matera, dans la région de Basilicate ; et oui, on a quitté les Pouilles, ça y est, direction l’ouest. Il est encore tôt donc on file visiter la partie historique de la ville avant de manger : les « Sassis », classés Unesco (encore une fois ; c’est toujours un super guide pour les villages traditionnels dans les pays qu’on visite). Devant nous, des habitations troglodytes dont la première zone habitée remonte au paléolithique, où elles étaient construites directement dans des grottes naturelles de la Murgia, nom de la vallée. Ici, on peut trouver des maisons mais aussi des églises et des ermitages, aujourd’hui devenus des musées ou des ateliers-boutiques. C’est l’une des villes les plus labyrinthiques qu’on est faite en Italie. On commence par descendre des rues pour finalement remonter par de nombreux escaliers et atteindre un beau point de vue en périphérie des Sassis, à flan de ravin où coule en contre-bas une petite rivière. En face, des grottes et autres constructions rudimentaires sont visibles et si on avait un peu plus anticipé la balade, on aurait pris les sandwich pour aller randonner sur le sentier de berger qui longe et remonte toute la colline pour finir en haut du plateau. Mais le soleil nous chauffe bien le crâne et la chaleur se fait sentir quand il faut monter les escaliers donc on préfère flâner de ruelles en ruelles. Une très belle découverte et Lola est elle-aussi ravie, même si elle commence à bien tirer la langue avec son pelage noir absorbant.
On termine notre boucle dans ce village encore une fois quasi fantômatique, avec très peu de touristes et beaucoup de boutiques fermées et de restaurants aux volets clos. On ressent une ambiance paisible dans tout ça.
De retour au camion, on se prépare un chili végétarien à l’ombre des arbres du parking avant de reprendre la route. Objectif de fin de journée : trouver un endroit au soleil pour se faire une douche à l’eau froide ; il faut qu’on économise notre gaz, ne sachant pas si on pourra remplir nos bouteilles sur la fin du voyage et en gros, il nous en reste pour un peu moins de 20 jours donc peut-être finirons-nous les 2-3 derniers jours en mode « Danemark, à la dur ». On verra bien. Guillaume nous dégote un petit coin en bord de champs d’oliviers pile poil pour nos deux nettoyages express sous UV réconfortants « Incroyable, on a même pas grelotté ! »
Cette journée se finira par une petite marche de fin d’après-midi et une mise à jour des devoirs, sur fond de cloches de brebis alentours. L’Italie en douceur…
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