En avant pour le dernier pays

Paysage incroyable. « Ça vaut les Lofotens ! » et on ne dit pas ça tous les jours. Autour de nous des montagnes rocailleuses, couvertes de sapins verts et oranges, certains bouts de sommet sont déjà ou encore enneigés. Un petit-déjeuner et on file faire le tour du lac bleu glacial à deux pas. Lola ouvre la marche, queue en l’air, pendant que nous levons de grands yeux vers cette magnifique carte postale du Parc National des Ecrins.

On a encore pas mal de route et on est presque un peu déçu de ne pas prendre le temps de faire une journée randonnée ici, et en même temps, on n’est clairement pas encore en grande forme pour infliger ça à nos corps, donc sans regret.

La route est sublime et le pare-brise n’est pas assez grand pour tout embrasser. On se fait des arrêts en bord de route pour apprécier le paysage. L’automne en montagne est juste merveilleux. Qu’est-ce-qu’on aime la montagne.

Après un repas avec un panorama alpin, on passe enfin la frontière italienne. On est bien de retour en Italie, pas de doute : des Fiat Panda partout et des automobilistes qui ne connaissent pas les lignes blanches. Le soleil est avec nous et on décide de se faire une petite balade, histoire de se dégourdir un peu les jambes en allant voir la Cascata della Pissa. « Heu… Tu peux aller voir à pied si ça passe, là et si je peux faire demi-tour au cas où… » Retour dans des micro-rues de villages de pierres où limite il faut fermer le rétroviseur pour passer. Ça ne nous avait pas manqué, ça. On se remémore la fois où on a failli rester coincé entre une ruine et une pente dès la première semaine de voyage.

On se gare sur un parking avec un panneau « proprieta privada » en croisant les doigts pour que ça le fasse, je vais même demander à un papy ce qu’il en pense ; bon, même avec Google Trad’ c’était un peu laborieux mais, en gros, ça ira et il nous montre même le chemin pour aller à la cascade. 10mn plus tard, nous profitons de la belle vue aux pieds de ce toboggan d’eau avec une louloute qui trempe ces pattes comme à son habitude.

L’Italie commence bien et on sent qu’on se détend. On lit tous les panneaux routiers avec un accent italien pas possible et on rigole bien « Autostraaaaaadaaa ! Vélosssitadd ! Rotariiiiia ! »

La nuit tombe de plus en plus vite et à 18h, c’est déjà nuit noire quand on arrive sur le parking « camping-car gratuit » où nous passerons cette soirée.

« C’est notre dernier pays, tu te rends compte ! Dernier Check de passage de frontière ! » C’est quelque chose, quand même…

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