Château de Turaida

Aujourd’hui s’annonce bien ensoleillé, parfait pour la longue balade de prévue. On laisse donc notre Robert en solitaire sur le parking pour commencer directement notre randonnée en forêt concocté par Guillaume, le roi du GPS et des cartes Visorando. Une bonne partie des sentiers est aménagée par de grands escaliers à paliers « Stop ! Allez ! Stop ! Allez ! » C’est le moment parfait pour travailler avec Lola l’arrêt sur commande en haut des marches à chaque fois. Quelle bonne élève qui est même ravie à chaque fois qu’il faut redémarrer.

Sur notre parcours, on passe devant une grande grotte, Gutmanis, creusée dans la falaise de sable que nous longeons. Ici, se serait tenu un drame « amoureux », d’une femme, Maija Rose de Turaida, ne voulant pas se soumettre à un homme et qui le paya de sa vie, tuée à coups d’épées. L’assassin fut retrouvé pendu le lendemain du crime dans la forêt. « C’est pas vraiment une légende mais plutôt un fait divers… » Sur les murs, de cette grotte sont incrustées de très anciennes gravures de noms datant parfois de 1800 et quelques ; c’est pour dire, de tout temps, l’homme a voulu apposer sa marque éternelle sur la nature. Le lieu est vraiment paisible et on peut entendre et voir une source sortir des tréfonds de la grotte, donnant une couleur orange-ocre au sol.

Nous continuons notre marche jusqu’à arriver devant les caisses du château de Turaida. On sentait bien qu’on approchait du but vu les bus de touristes qui se déversaient sur les trottoirs. L’entrée sur le site est de 6€ par personne pour accès au château mais également aussi à l’ensemble du grand jardin. Les chiens admis sans problème, sauf dans les salles d’exposition. 11H30 on passe le portail et commençons la visite.

Un petit saut à l’intérieur de l’église très sobre et nous nous posons sur un banc au soleil pour pique-niquer. On n’allait pas commencer le château le ventre vide. Nous sortons donc nos bons sandwich et pour Lola, des lamelles de viandes séchées : chacun sa pitance. On est si bien tranquille, là, posés à profiter de ce soleil chaud les pieds dans l’herbe (Guillaume se la joue hippie des champs) avec vue sur la belle tour du château.

Allez hop ! On file voir le cœur du site. Les bâtiments sont bien restaurés en partie et la tonalité des briques rouges donne un je-ne-sais-quoi de bien sympathique à l’ensemble. Nous allons fouiner de côté du passage secret puis on monte direct au sommet de la tour, emblème far du lieu. «On se sent comme la princesse enfermée dans sa tour. » On monte une série d’escaliers en colimaçon pour rejoindre une première salle avec gros lustre et meurtrières. On n’est pas encore au bout. Un, deux, puis trois escaliers et nous sommes enfin tout en haut avec une belle vue sur l’ensemble de la vallée et du château en-dessous. Trop bien.

On redescend vite pour aller voir notre louloute qui patiente sagement à l’ombre. On enchaîne les salles d’exposition avec reconstitution en peinture de scènes d’époque, musée sur les trouvailles archéologiques faites sur le site dans les années 70. On prend le temps de tout regarder mais on passe assez vite sur les explications, on est déjà un poil fatigué et Lola va commencer à se sentir seule, accroché à ce banc. On finit le tour du château en prenant le chemin de visite extérieur qui nous donne un point de vue aux pieds des murs duquel on peut aussi voir les toilettes et la sortie du passage secret.

Une bien jolie visite, mais il nous reste encore pas mal de kilomètres pour revenir au camion, donc on esquive le grand tour du jardin pour aller plutôt se prendre un café à emporté et se poser dans l’herbe, histoire de faire une pause et passer un coup de téléphone à Manu, un ancien collègue de Guillaume.

Une fois nos forces un peu retrouvées, on prend donc la route en gravier du retour avec un bon soleil bien de face qui nous cuit les joues et me fait remonter les manches de mon tee-shirt « t’as déjà la marque paysanne, trop tard ! »

Nous passons à nouveau dans la forêt mousseuse verdoyante où un petit ruisseau coule et où Lola ne manque pas d’y mettre ses pattes. Fougères, bouleaux, mousses, arbres morts, coléoptères, moustiques, moustiques, moustiques, champignons : on adore ce type de balade (les insectes piqueurs en moins, bien sur).

Notre Robert nous attend bien tranquille ; il a du se sentir bien seul sur ce parking en plein cagnard « il tape pépère » sans voisin à côté, normal c’est le lundi de la rentrée.

La journée n’est pas encore terminée ; on va voir un garage pour essayer de lui refourguer notre huile sale de vidange : Guillaume va arriver à s’en débarrasser dès le premier arrêt et le garagiste lui a même demander si il avait fait la vidange tout seul, très admiratif, lui demandant même sa nationalité : tout fier le bonhomme !

On continue sur notre lancée pour aller faire remplir Kill Bill chez un vendeur de propane : deux temps trois mouvements et 12L plus tard, nous repartons tout sourire. « C’est tellement bien quand tout fonctionne dès le premier coup… »

On roule encore un peu pour trouver un coin dodo en forêt pas trop loin de notre point de chute de demain : la capitale lettone, Riga. Il est encore tôt donc on en profite pour se faire une bonne douche et une cueillette express de girolles et d’airelles. C’est dingue comme on en trouve facilement, elles sont partout comme si on allait les chercher direct dans le placard du fond ! Et hop ! Quatre nouvelles guirlandes odeur chanterelle dans le camion. On ne se lassera donc jamais ?!

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